Les soft skills et la fonction RH

Les soft skills et la fonction RH
Article déc. 03, 2021 3 minutes
  • Développement des talents
  • Recrutement
PerformanSe

Le terme « soft skills » s’est largement répandu, c’est évident… mais il n’a en réalité pas de définition officielle précise pour autant ! C’est pourquoi, chez PerformanSe, nous avons eu envie d’approfondir le concept en multipliant les points de vue…

Nous nous sommes ainsi intéressés aux représentations sociales associées au terme « soft skills », par les professionnels des RH, mais aussi par des actifs en dehors de la fonction, pour mieux comprendre l’image que peuvent s’en faire différents publics concernés (de recruteurs et de candidats notamment). Nous avons en parallèle interrogé de manière approfondie un échantillon très important de recruteurs en entreprise sur les compétences attendues, pour mieux comprendre en détail la représentation de leurs besoins. Et nous avons confronté aussi l’ensemble avec les compétences clés pour 2025, telles que définies par le World Economic Forum. Une manière de cerner la question au plus près des enjeux réels, au-delà de lieux parfois un peu trop communs…

Soft skills : les représentations sociales

Pour comprendre les représentations sociales associées au terme « soft skills », nous avons interrogé 100 personnes – RH et non RH- en leur demandant d’associer librement autour du terme (posé sans aucune explication ni commentaire) et d’évoquer ainsi au moins 5 mots qui leur venaient spontanément à l’esprit en regard. Nous nous sommes intéressés aux places (quels mots viennent en premier, en second etc.), aux répétitions et aux dispersions.

Pour les RH, au final, le champ de mots associés est plus construit et plus cohérent, constituant bien les « soft skills » comme objet social. Au coeur de leur représentation apparaissent en majeur les deux dimensions d’AGILITE et d’EMPATHIE.

Pour les non RH, le champ de mots associés est plus large, et la représentation associée logiquement plus floue. Le coeur de leur représentation se situe plutôt autour de la seule idée d’ADAPTABILITE. On constate ainsi sans surprise de vrais écarts entre les populations, mais aussi un terrain de recoupement possible autour d’un concept global d’AGILITE / ADAPTABILITE. Les soft skills comme compétences souples pour mieux vivre le changement ?

À noter : des dimensions naturellement importantes également comme l’ESPRIT D’EQUIPE ou la COMMUNICATION – qui relèvent bien de soft skills pourtant - apparaissent seulement à la périphérie des représentations associées au terme. Comme si des dimensions plus classiques, bien plus anciennes en termes de savoir-être recherchés, ne se reliaient pas si facilement à un mot ainsi moderne, naturellement associé plutôt aux évolutions les plus récentes des organisations…

Soft skills : les compétences recherchées

Dans un tout autre cadre d’étude, plus de 1 300 professionnels des RH ont été interrogés sur les compétences qu’ils recherchaient en priorité lors de leurs différents recrutements. Selon les fonctions concernées, ils devaient ainsi choisir entre 12 et 15 compétences « soft » parmi une liste de 40, regroupés en 5 catégories selon le modèle IDEAC® développé par PerformanSe (Influence / Décision / Efficacité / Agilité / Coopération).

Au final, les 3 soft skills les plus demandées sont l’APPROPRIATION STRATEGIQUE (au sens de compréhension des enjeux de l’entreprise), l’ORGANISATION et l’ESPRIT D’EQUIPE, devant l’EMPATHIE, le CONFORMISME et la DISPONIBILITE. A noter : 5 des 10 premières concernent le champ de la Coopération.

En parallèle, les compétences les moins recherchées sont : la DELEGATION, la CONSCIENCE DE SES CAPACITES et la RESPONSABILISATION, devant la VISION, la CONFIANCE EN AUTRUI et la DISPOSITION POUR APPRENDRE.

La représentation qui s’en dégage s’avère ainsi encore très classique. Les dimensions d’adhésion au projet, le sens du groupe, l’organisation et la disponibilité sont toujours très prégnantes. Les qualités les plus personnelles, les plus réflexives, ce qui relèverait par exemple de la « Clarté du Concept de Soi » demeurent très secondaires encore.

À noter enfin, en regard de l’étude de représentation sociale : L’ADAPTATION ne vient ici qu’en numéro 10 sur 40. Et c’est la seule compétence présente dans le top 10 qui relève de la catégorie AGILITE. Autant l’idée est au coeur même du concept de soft skills, autant la réalité du besoin associée semble plus nuancée au final, au profit de dimensions plus larges et cette fois plus traditionnelles, comme l’esprit d’équipe, l’empathie ou la communication.

Le point de vue de l’expert : 3 questions à Alexandra Didry

Qu’est-ce qui vous interpelle dans l’étude de représentation sociale des soft skills ?

On constate que la seule idée vraiment claire et partagée concerne les dimensions d’agilité / adaptabilité. Ce qui dit sans doute bien le lien entre le besoin profond des organisations aujourd’hui de s’adapter à des environnements très mouvants… et le développement même du concept de soft skills. Sinon – dans ses différences entre les deux populations – l’étude démontre aussi le besoin d’expliciter clairement les mots employés quand on parle de soft skills si on veut trouver de vrais terrains communs au sein des organisations. En recrutement par exemple, il importe que le recruteur et le candidat parle un minimum le même langage ! Pas sûr par exemple que « agilité » et « adaptabilité » disent tout à fait la même chose en vérité…

Et dans l’étude sur les compétences recherchées ?

Le développement de nouvelles compétences comportementales est bien sûr devenu clé pour les organisations actuelles. Mais les besoins antérieurs n’ont pas disparu pour autant ! Le besoin d’organisation par exemple est toujours bien présent, et c’est logique. Les soft skills recherchées sont des compétences en plus, notamment dans le champ collaboratif. Elles ne se substituent pas en réalité aux compétences traditionnelles, elles viennent seulement idéalement les enrichir et les compléter.

Parmi les compétences du futur, certaines n’apparaissent pas clairement dans les besoins exprimés…

C’est vrai. Ainsi de ce qui concerne l’innovation, ou la pensée critique par exemple. Sans doute parce que certaines ne concernent naturellement que des populations malgré tout restreintes au sein des organisations. La prise de risque et l’innovation par exemple ne s’adressent pas ou peu aux collaborateurs d’exécution. Mais sans doute aussi… parce qu’il nous reste du chemin à faire ! On voit bien ici que l’entreprise demande encore facilement plus de « conformisme » et de « disponibilité » que de « créativité » et « d’esprit critique »…

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