Soft skills : bien plus que de simples qualités humaines
Dans la plupart des organisations, les soft skills sont partout… sauf dans les décisions structurantes. On en parle dans les entretiens annuels, dans les discours sur la “culture” et la “marque employeur”, mais elles restent souvent floues, peu mesurées, donc peu pilotées.
Pourtant, la recherche montre que les compétences non techniques – traits de personnalité, compétences sociales, intelligence émotionnelle, capacité d’adaptation – comptent parmi les meilleurs prédicteurs de la performance au travail, à côté des compétences techniques.
Autrement dit : les soft skills ne sont pas un “plus sympathique”, elles sont un levier stratégique qui relie développement individuel, culture d’entreprise et communication corporate.
Le point de départ : la prise de conscience individuelle
On ne construit pas une culture d’entreprise à coups de slogans. Elle se construit, très concrètement, dans la manière dont chacun gère ses émotions, ses décisions, ses collaborations, ses conflits.
Les travaux récents sur l’évaluation des soft skills en contexte professionnel montrent qu’il est possible de mesurer de manière fiable des compétences telles que la coopération, la pensée critique, la gestion du stress ou la flexibilité, via des questionnaires psychométriques rigoureux.
Par ailleurs, les programmes qui combinent formation aux soft skills et réflexivité métacognitive (apprentissage sur sa propre manière de fonctionner) ont démontré un impact significatif sur la confiance en soi au travail et la performance adaptative.
Concrètement, cela implique :
de rendre visibles les soft skills par des évaluations structurées (questionnaires, mises en situation, feedback 360°…) plutôt que par l’intuition seule ;
de donner des repères scientifiques aux collaborateurs sur ce qu’ils mobilisent déjà, et sur ce qu’ils peuvent développer ;
de travailler la métacognition : aider chacun à se poser des questions comme “Comment je réagis sous pression ?”, “Qu’est-ce qui facilite ou freine ma coopération ?”.
Cette prise de conscience individuelle n’est pas qu’un bénéfice RH : elle prépare le terrain à une culture partagée, parce qu’elle aligne progressivement les comportements sur des repères communs.
Des soft skills individuelles à une véritable culture d’entreprise
Les études en management et psychologie des organisations convergent : la culture d’entreprise correspond à un ensemble de normes, valeurs et comportements partagés, stabilisés dans le temps.
Or, ces comportements partagés sont… des soft skills au quotidien :
une culture “orientée client” repose sur l’écoute, la reformulation, la gestion des émotions en situation de tension ;
une culture “d’innovation” repose sur la curiosité, la tolérance à l’erreur, la pensée critique ;
une culture “de soin” ou de “soutien” repose sur l’empathie, la coopération, la capacité à donner du feedback constructif.
Quand une organisation investit dans l’évaluation et le développement des soft skills, elle :
Clarifie ce qu’elle attend : on ne parle plus abstraitement “d’esprit d’équipe” ou “d’orientation résultats”, mais de comportements observables ;
Crée un langage commun : les collaborateurs partagent des référentiels, des mots, des grilles de lecture identiques ;
Rend les comportements alignés avec la stratégie : on peut piloter les écarts entre la culture souhaitée et la culture vécue.
Les recherches sur l’“internal branding” montrent que ce travail de cohérence interne, entre valeurs affichées et comportements réels, est un préalable à toute marque employeur crédible.
Quand la culture devient message : le rôle de la communication corporate
Une fois ce socle consolidé, la question n’est plus seulement : “Quels soft skills développons-nous ?”, mais aussi : “Comment parlons-nous de nos soft skills et de notre culture, en interne et en externe ?”
La littérature sur l’employer branding définit la marque employeur comme : l’ensemble des bénéfices matériels, symboliques et psychologiques, qu’un employeur propose à ses collaborateurs et candidats. Les études récentes montrent que :
une culture perçue comme cohérente renforce l’attractivité de l’employeur et l’intention de postuler ;
une communication interne claire et régulière augmente la satisfaction des collaborateurs, leur engagement et leur perception positive de la marque employeur ;
des stratégies de communication corporate structurées et alignées sur la réalité vécue contribuent à la réputation globale de l’organisation et à ses résultats.
Autrement dit, la communication corporate joue un rôle d’amplificateur :
si les soft skills sont réellement cultivées et incarnées, la communication corporate peut les rendre visibles, intelligibles et désirables pour les talents ;
si elles restent au stade du discours, la communication corporate risque au contraire de fragiliser la confiance (écart entre “promesse de marque” et expérience vécue).
Le point de vigilance : ne pas communiquer sur des soft skills que l’on n’évalue pas, que l’on ne développe pas et que l’on ne reconnaît pas. C’est la cohérence entre évaluation, développement et communication qui crée la crédibilité.
Mettre en cohérence développement, culture et marque employeur
Pour faire des soft skills un fil rouge du développement individuel à la communication collective, plusieurs leviers peuvent être actionnés :
- Structurer l’évaluation des soft skills
- S’appuyer sur des outils psychométriques validés scientifiquement, combinant auto-évaluation et feedback externe.
- Utiliser ces données non pas pour “étiqueter” les personnes, mais pour ouvrir des espaces de dialogue et de développement.
- Traduire les valeurs en comportements observables
- Définir, pour chaque valeur ou pilier culturel, les soft skills clés associées.
- Intégrer ces repères dans les entretiens, l’onboarding, le management au quotidien.
- Aligner la communication corporate sur la réalité vécue
- Documenter, à partir des évaluations et retours collaborateurs, ce que la culture permet réellement en termes de coopération, d’autonomie, de confiance.
- Mettre en récit, dans la communication corporate, des situations concrètes où les soft skills ont fait la différence (innovation, gestion de crise, amélioration de la relation client…).
Boucler la boucle avec la marque employeur
Utiliser ces éléments pour nourrir les promesses faites aux candidats, en s’appuyant sur des faits, des données et des témoignages authentiques.
Cultiver les soft skills, c’est...
aider chaque individu à mieux se connaître et à ajuster ses comportements ;
transformer ces comportements en culture partagée ;
permettre à la communication corporate et à la marque employeur de s’appuyer sur un socle réel, mesurable, donc crédible.
Le chemin commence en profondeur, chez les individus, bien avant d’arriver sur une page “Carrières”.
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